Dans le quartier Vauban de Lille, l’école d’ingénieurs Junia porte la réhabilitation du Palais Rameau. Réversible, modulable et évolutif, le projet promet de redonner ses lettres de noblesse à ce joyau d’architecture, tout en l’intégrant dans une nouvelle fonctionnalité.
Ses inspirations orientales et régionales en font un lieu des plus singuliers dans le paysage de la capitale des Flandres. Le Palais Rameau, érigé en 1878, connaîtra d’ici l’été 2024 une nouvelle vie. Junia, “l’école des transitions”, en a pris possession auprès de la ville de Lille à l’issue de la signature d’un bail emphytéotique de 25 ans. À la clé, charge à elle d’en mener la restauration et réhabilitation pour en faire un tiers-lieu et un démonstrateur de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Le programme implique de faire cohabiter des espaces ouverts au public avec d’autres dédiés à la recherche et à la formation. On retrouvera donc des espaces d’enseignements, d’autres dédiés à la recherche, un incubateur, un tiers-lieu public ou encore un jardin de 6 000 m² support de biodiversité.
Après réhabilitation, le Palais Rameau aura retrouvé ses lettres de noblesse au plus près de son état d’origine, y compris dans les jardins.
Crédit : Atelier 9.81
Ouverture au public à des fins pédagogiques, activités de recherche et d'enseignement vont cohabiter dans ce lieu des plus atypiques.
Crédit : Atelier 9.81
“Boîtes dans la boîte”
Pour répondre à cette ambition, l’agence d’architecture lilloise Atelier 9.81 a conçu un projet modulable et évolutif qui répond par ailleurs à une obligation réversibilité. Après remise à niveau du bâtiment au plus près de son état d’origine - les tourelles vont par exemple retrouver la forme d’antan de leur coiffe - impossible de toucher à la structure du bâti. “Nous avons imaginé un concept de boîtes dans la boîte, détaille Cédric Michel, architecte à la manœuvre du projet. À ses côtés, l’agence Perrot & Richard Architectes assure spécialement la partie réhabilitation du lieu, inscrit au titre des bâtiments historiques en 2002.
Cédric Michel, architecte-associé de l’Atelier 9.81 a conçu un projet réversible selon le principe de “boîtes dans la boîte”.
Crédit : Julie DUMEZ
Si la façade et la majestueuse rotonde retrouvent progressivement leur lustre, à l’intérieur, les équipes s’affairent. “Pour assurer la réversibilité et la modularité, le bois s’est imposé comme une évidence”, raconte l’architecte. “Nous travaillons avec un système de structure primaire (un squelette de poteaux-poutres) et secondaire (des cloisonnements composés de modules) apparents pour intégrer la dimension évolutive du programme”. Pour impacter le moins possible la dalle, un ensemble de micropieux assure les fondations de la structure bois en R+2 dont une mezzanine. Sous le plancher, un plénum technique accueille les divers réseaux pour desservir les différents espaces. Des espaces en outre accessibles aux personnes à mobilité réduite, un ascenseur - et donc un léger décaissement de la dalle - ayant été autorisé par la DRAC. Toujours pour respecter le bâtiment originel, l’ensemble de la structure bois se maintient à bonne distance de l’existant.
Au Palais Rameau, les premières ossatures en peuplier sont en cours de montage par l’entreprise Edwood.
Crédit : Julie DUMEZ
Construction biosourcée
Pour l’heure, l’entreprise Edwood lève les premiers éléments en bois pour constituer les salles. Dans ses ateliers de Saint-André-lez-Lille, le spécialiste du bois a préparé quelque 160 m³ de lamellé-collé de peuplier, une essence produite localement, et plus de 200 m³ de panneaux CLT en épicéa pour les planchers. Laine de bois en isolation, panneaux de fermacell ou encore sols souples en PVC recyclable participent en outre à limiter l’empreinte carbone de la construction. On pourra découvrir d’ici un an, au terme d’un investissement de 11,9 millions d’euros HT de travaux.
Derrière les échafaudages, l’ensemble des vitrages de la rotonde est en cours de remplacement.
Crédit : Julie DUMEZ
Rédaction : Julie Dumez
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