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FÉVRIER 2026

“Nous voulons un choc d’attractivité pour Lille Métropole Habitat"

Nouvelles

“Nous voulons un choc d’attractivité pour Lille Métropole Habitat"

17-11-2022

Anne Voituriez, également élue à la Métropole Européenne de Lille (MEL), forme avec Maxime Bitter, directeur général depuis mars dernier, le duo à la tête du bailleur social de la MEL. Ensemble, ils déclinent une feuille de route chargée qui doit faire la part belle à la rénovation d’un parc vieillissant de 35 200 logements.

 

Que traduit la nouvelle gouvernance de LMH ?

Anne Voituriez : Arrivée en septembre 2021 à la présidence de LMH, je suis également vice-présidente au logement et à l’habitat à la Métropole Européenne de Lille. Et je suis d’abord maire de la ville de Loos. En me nommant à la présidence, la Métropole Européenne de Lille et le conseil d’administration ont marqué la volonté de se ressaisir de la chance d’avoir un office public de l’habitat. Cela s’affiche désormais au pied de notre nouveau logo “LMH, bailleur social de la MEL”.

 

 

Que représente votre parc ?

Maxime Bitter : LMH dispose de 35 200 logements, soit un quart du parc social de la MEL et la moitié de celui de la ville de Lille. 70 % d’entre eux sont des logements collectifs concentrés dans des quartiers prioritaires de la ville.

 

 

Quels sont vos enjeux ?

MB : 9 500 de nos logements sont en étiquette énergétique E, F ou G, et nous avons l’obligation de les mettre en conformité d’ici 10 ans. Se pose donc la question du niveau de réhabilitation. Soit nous les réalisons modestement, soit nous allons plus loin en changeant parfois les surfaces, en recherchant la qualité du logement, en incluant de nouveaux services, des commerces, pour poser le logement social comme acteur de la ville et le rendre attractif.

Ce grand programme d’investissement nécessite donc des moyens.

 

AV : Car dans le programme de réhabilitation qui est le nôtre, il faut faire beaucoup en un temps réduit avec des fonds pas toujours au rendez-vous. Nous allons donc avoir besoin de notre collectivité de rattachement.

 

MB : Parmi nos enjeux, nous devons par ailleurs assurer une meilleure répartition territoriale. C'est la clé du mieux-vivre ensemble. En allant dans des quartiers et des villes où nous ne sommes pas présents, nous travaillons aussi au retour de l’attractivité de LMH. Puis, nous œuvrons à une meilleure mixité sociale de nos parcs.

 

 

Que représente l’offre neuve ?

MB : Nous sommes à un point bas avec une cinquantaine de logements livrés en 2021. Proposer des logements neufs, diversifiés, affichant la qualité architecturale et de l’habitat, est la clé de voûte de l’attractivité. L’ambition de la MEL est d’atteindre un minimum de 300 logements par an, ce qu’on tangentera en 2022. Mais notre objectif tourne autour de 500 par an. Il faut cependant composer avec la guerre du foncier qui sévit sur notre territoire. Ce qui est certain, c’est que nous ne participerons pas à l’étalement urbain et que nous n’irons pas construire sur les champs captant au sud de la MEL.

 

 

Quelles sont vos marges de manœuvre ? Le gisement des friches à reconvertir ?

MB : Nous avons des partenariats MEL/EPF, mais ce sont généralement des opérations longues, lourdes et coûteuses. En revanche, les bureaux vieillissants, sommés eux aussi d’être réhabilités sous le coup du décret tertiaire, représentent un gisement intéressant et rapide à reconvertir. Nous attaquons donc de manière agressive, avec d’ores et déjà, l’acquisition de deux immeubles en centre-ville de Lille.

 

 

Quels sont vos trois grands chantiers ?

MB : Pour réussir notre choc d’attractivité, notre mission est d’assurer la diversification de notre offre de peuplement. Cela passera par de nouvelles typologies de logements, de nouvelles implantations géographiques, de nouveaux lieux de vie. Ensuite, nous devons améliorer la relation entre le locataire et son logement. Cela se traduit notamment par la mise en place d’une nouvelle organisation de proximité pour nos 300 agents de terrain. Enfin, un patrimoine rénové couplé à une nouvelle offre de logements neufs participeront à rendre LMH attractif et considéré comme un bailleur présent pour tout le monde.

 

 

Légende photos :

1.Maxime Bitter, directeur général, et Anne Voituriez, présidente de LMH, VP au logement et à l’habitat de la MEL et maire de Loos.

Crédit : LMH 

 

2.Résidence Château à Villeneuve d'Ascq, réhabilitation 2021 Résidence Château à Villeneuve d'Ascq, réhabilitation 2021.

Crédit : LMH

 

3.Résidence étudiante, îlot gare de Tourcoing 

Crédit : Mayeux

 

 

Rédaction : Julie Dumez

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