Jean-Charles Huet, Président du Conseil Régional de l'Ordre des Architectes Hauts-de-France
Vous venez d’être élu président du CROA pour ces 3 prochaines années. Quels sont les axes de travail qui vous tiennent à cœur ?
En premier lieu, j’aimerais redonner confiance en notre institution vis-à-vis de nos confrères.
Ensuite, je souhaite faire reconnaître notre ordre auprès de nos partenaires institutionnels (comme la région, les bailleurs sociaux) et rappeler l’intérêt du métier d’architecte pour ses compétences et ses spécificités indispensables dans l’acte de construire, pour son esprit de synthèse vis-à-vis des contraintes. Il s’agit aussi de rendre visible l’ordre et nos actions. Puis la question de la formation obligatoire tout au long de la carrière est cruciale. Soit 14h de formation par an, une obligation de notre ministère de tutelle, celui de la culture. Elles sont souvent mal perçues par nos confrères. Or je pense que c’est plutôt une opportunité pour nous. Nous travaillons d’ailleurs au déploiement de cette formation au sein de l’Ecole d’architecture de Lille.
Enfin, nous avons créé l’année dernière un festival d’architecture transfrontalier avec la Belgique. Du fait de notre proximité, nous partageons beaucoup d’étudiants entre les deux écoles l’ENSAPL et LOCI. Mais nos règles d’exercices sont très différentes d’un pays à l’autre. Nous avons donc un vrai travail à mener entre nos deux ordres pour faciliter le suivi des habilitations à l’acte de construire.
Quel est le nombre d’architectes inscrits dans les Hauts-de-France ?
Nous sommes au total 1.300 architectes inscrits dont presque la moitié est installée dans la Métropole Européenne de Lille. Nous présenterons d’ailleurs ces implantations sur une carte lors du salon NORDBAT. À l’image du monde médical, nous constatons qu’il existe malheureusement des “déserts architecturaux” dans la région.
Comment se porte la profession d'architecte dans ce contexte de crise ?
À part quelques agences qui ont le vent en poupe, la réalité est que beaucoup de nos confrères sont en grandes difficultés. L’acte de construire est de plus en plus complexe mais cela nous demande des compétences supplémentaires qui doivent être reconnues. Je rappelle qu’environ 55% des architectes exercent seuls. Je constate avec plaisir que les jeunes, en se regroupant souvent dans des collectifs, créent une nouvelle dynamique passionante.
Que représente pour vous le salon NORDBAT ?
C’est un très beau moment d’échanges, de partage. On y retrouve tous nos partenaires que nous n’avons pas forcément le temps de voir au quotidien. Si ce salon perdure, c’est bien qu’il a une vraie valeur ajoutée, notamment avec un programme de conférences riche. Je me réjouis aussi de la collaboration avec l’UNSFA pour la tenue du pavillon des architectes.
Rédaction : Julie Dumez
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