Depuis 15 ans, le projet des Rives de la Haute-Deûle déploie son programme d’aménagement urbain et paysager autour de la turbine économique Euratechnologies. Le projet, déjà primé en 2009 au niveau national « EcoQuartier », poursuit sa mutation. Il vient de se voir décerné par le ministère de la Transition Ecologique la distinction « étape 4 » de la labellisation « EcoQuartier » en faisant ainsi le 1er quartier labellisé à ce niveau de la Région Hauts-de-France.

Depuis 15 ans, le projet des Rives de la Haute-Deûle déploit son programme d’aménagement urbain et paysager autour de la turbine économique Euratechnologies. Le projet, déjà primé en 2009 au niveau national « EcoQuartier », poursuit sa mutation. Il vient de se voir décerné par le ministère de la Transition Ecologique la distinction « étape 4 » de la labellisation « EcoQuartier » en faisant ainsi le 1er quartier labellisé à ce niveau de la Région Hauts-de-France.

Le programme des 15 prochaines années vient d’être présenté. Il inscrit le quartier du Marais à Lomme dans la constitution de la « ville intense » complètement repensée. Tour d’horizon.

La nature reprend ses droits …

Les anciennes filatures Le Blan et Lafont réhabilitées accueillent EuraTechnologies

Dans le quartier, subsiste les vestiges du riche passé industriel du secteur. Reprenant les codes de développement qui ont prévalu pour RHD1, l’aménagement des espaces publics s’inscrit par une démarche axée vers la place de la nature comme leitmotiv du développement urbain. Roger Vicot, maire de Lomme, explique la remise à plat du projet imaginé il y a 5 ans poussant la réflexion  « comment intégrer le projet existant à la nature et non pas l’inverse ».

Les diagnostics écologiques et l'observation de la biodiversité vont guider les espaces à préserver pour le développement urbain.

Les diagnostics écologiques et l’observation de la biodiversité ont prévalu à l’orientation des futurs aménagements. On parle ici d’un programme de 600 futurs logements et d’un groupe scolaire dans ce vaste espace de 8 hectares sur le territoire lommois faisant face à la Gare d’eau le long de la rue Hegel. On y retrouvera l’organisation spatiale de l’espace public qui a fait le succès de RHD1 : gestion rigoureuse des eaux pluviales, espaces favorables à la biodiversité et aux écosystèmes, environnement axé vers les mobilités douces, des espaces publics de repos et de loisirs privilégiant les cheminement piétonnier et encourageant les déplacements en transports en commun. D’ailleurs, l’absence de voies de circulation cantonnera les automobiles aux parkings silos. En terme de constructions, l’ensemble sera aménagé en ilôts au milieu d’un parc urbain de 2 hectares.

Un maillage de cheminement piétons et cyclables propices aux mobilités douces.

...et induit une nouvelle façon de construire

Des ilôts à construire (600 logements, 1 école) viendront s’insérer dans le parc créé privilégiant la protection de la biodiversité.

Surtout, rappelle Fabienne Duwez, directrice générale de la Soreli, Société de rénovation et de restauration de Lille, « c’est une nouvelle façon de construire ». Car ici, promoteurs et constructeurs devront s’adapter aux séquences temporelles de la vie de la faune et de la flore. Les délais de chantier s’inscriront dans les périodes imposées par celles-ci (nidification, par exemple) : « un retard de chantier et ce sera l’arrêt du chantier » précise F.Duwez. 
Ce qui fait le marqueur en terme d’habitat à Lille : le logement accessible à tous, la mixité sociale inscrite dans les textes réglementaires. Ces logements proposeront du locatif et de l’accession sociale, de l’intermédiaire abordable et de l’accession libre, avec les outils dont dispose la ville, le Prêt Locatif Social (PLS) et l’Office Foncier Solidaire (OFS). 
En conclusion, un plan sur 15 ans selon une méthodologie, à présent, bien rodée : concertation, livraison du parc, première pierre en 2025-2026, déploiement sur les 10 ans suivants, reprenant les items chers aux élus :

« Préserver, valoriser, conforter, réduire, compenser » que guident les Pactes Lille Bas Carbone et Plan Lillois pour le Climat.

Face à la Gare d’eau et derrière les anciens murs des friches, 8 hectares à urbaniser sur les 15 prochaines années.

Rédaction par Christophe Tilmant.