Quels sont les grands enjeux du moment pour ICF Habitat ? Notre stratégie découle de la stratégie du groupe ICF Habitat qui est la filiale logement de la SNCF. Nous commençons à mettre en œuvre la stratégie définie en 2021. Elle passera notamment par une augmentation, progressive mais ambitieuse, du volume de construction ou d'acquisition sur nos territoires de développement.
Quels sont les grands enjeux du moment pour ICF Habitat ?
Notre stratégie découle de la stratégie du groupe ICF Habitat qui est la filiale logement de SNCF. Nous commençons à mettre en œuvre la stratégie définie en 2021. Elle passera notamment par une augmentation, progressive mais ambitieuse, du volume de construction ou d'acquisition sur nos territoires de développement.
L’ambition d’ICF Habitat Nord-Est est d'obtenir d'ici 2025-2026, 600 nouveaux logements par an sur son territoire. Au niveau du groupe ICF Habitat, l’ambition est d’atteindre les 20 000 logements supplémentaires sur l'ensemble de la France.
Je rappelle que notre activité repose sur la stratégie de la SNCF dont nous sommes filiale. Notre mission est de louer des logements aux cheminots mais aussi de répondre à la forte demande de logement social. Et la crise sanitaire nous a amenés à revoir notre stratégie territoriale notamment en raison du départ d'habitants des grandes agglomérations vers les villes moyennes. Cela nous a donc conduits à élargir nos territoires de développement.
Nous travaillons par ailleurs sur la diversification de notre offre car nous devons aussi répondre aux besoins et problématiques de nos territoires et de leurs habitants.
Comment cela se traduit-il ?
Chez ICF Habitat Nord-Est, nous avons la particularité de disposer de 46 % de logements individuels issus des cités cheminotes. Nous élargissons notre gamme de produits en travaillant sur des résidences thématiques à destination des publics séniors, des publics prioritaires (migrants, populations fragiles ou encore de personnes victimes de violence conjugale ou familiale) et des publics jeunes (étudiante et jeunes actifs) . Au-delà du bâti, nous avons travaillé sur une nouvelle offre de service qui viendra compléter notre service de proximité de base que nous lancerons prochainement. Pour les seniors, nous pourrons par exemple proposer un service de portage de repas.
Comment accompagnez-vous le grand âge dans vos logements ?
Nous avons défini une politique senior qui couvre à la fois le neuf et la réhabilitation, notamment par l'adaptation de nos logements aux plus âgés. Nous travaillons actuellement sur de nouveaux concepts pour faire évoluer nos habitations, contre les chutes par exemple. Enfin dans le neuf, nous créons des logements adaptés aux seniors et personnes à mobilité réduite.
La rénovation énergétique du patrimoine des bailleurs sociaux représente un véritable enjeu régional. Qu'en est-il pour ICF Habitat Nord-Est ?
Notre feuille de route inclut évidemment de relever le défi écologique. Depuis les années 2000, nous menons une vaste campagne de rénovation de notre parc qui a commencé par la réhabilitation de nos cités cheminotes avec comme résultat une baisse importante des consommations d’énergie pour les locataires. Nous poursuivons ce travail avec pour objectifs de traiter dans les délais règlementaires nos logements les plus énergivores. Nous attendons actuellement les nouvelles modalités de calcul des diagnostics de performances énergétiques (DPE) afin d’actualiser notre programmation. Mais nous souhaitons d'ores et déjà traiter environ 1000 logements d'ici à 2030.
Sur la rénovation, ICF Habitat Nord-Est est parmi les premiers à avoir mené une expérimentation E=O en se basant sur le concept EnergieSprong. Quelles conclusions tirez-vous du chantier de rénovation de 12 logements dans la Cité cheminote de Longueau ?
Nous nous sommes engagés dans cette expérimentation car nous étions intéressés par cette nouvelle manière de voir la réhabilitation, de par son côté innovant techniquement (industrialisation de la réhabilitation) et son nouveau modèle économique. Toujours dans le but de lutter plus efficacement contre la précarité énergétique.
La perspective de la massification de la rénovation était aussi un véritable enjeu. Cette solution nous permettait de tester une rénovation énergétique performante tout en essayant de baisser les coûts pour traiter plus massivement notre parc.
À l'issue de la rénovation des 12 logements, nous arrivons à un résultat de performance énergétique intéressant. Grâce au monitoring des habitations et au coaching personnalisé des habitants, nous constatons une forte réduction des consommations.
Je retiens également que l'engagement de toutes les parties prenantes pour atteindre une performance énergétique donnée sur une longue période est un élément essentiel. Ce travail collaboratif est une garantie du résultat.
Désormais, nous allons poursuivre le chantier en rénovant de manière industrielle la cinquantaine de logements restants.
Avec 8 bailleurs des Hauts-de-France, nous participons par ailleurs à une réflexion sur la massification de ces réhabilitations qui a donné lieu à la création du groupement inter bailleur pour la rénovation énergie = 0 (GIREO) animé par l'Union régionale de l'habitat des Hauts de France (URH).
De nouveaux éco-matériaux de construction arrivent sur le marché. Y êtes-vous sensible ?
Nous nous intéressons fortement aux éco-matériaux, nous avons dernièrement visité Baticité au CD2E à Loos-en-Gohelle. Ce travail passe d'abord par une acculturation de nos équipes. C'est un de nos futurs chantiers, intégrer ces matériaux tant pour le neuf que pour la réhabilitation. On va y aller ! C'est aussi une manière de participer à la structuration de nouvelles filières sur notre territoire.
Fortement présent sur les terres historiques de la SNCF, le bailleur dispose d’un parc collectif, comme ici à Ronchin (59). Cependant, il affiche une forte proportion (46 %) de logements individuels issus des cités cheminotes.
A Chambly (60), ICF Habitat offre un cadre de vie arboré à ses locataires.
Interview par Julie Dumez.
- 56 organismes de logement social en Hauts-de-France - 588 000 logements sociaux gérés en Hauts-de-France
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