Adoptée en 2018, la loi « Avenir Professionnel » modifie en profondeur la gouvernance et le financement de la formation professionnelle. Devant un public attentif et nombreux, Sébastien Leclercq -administrateur de Constructys-, Laurent Parra -directeur général BTP CFA Hauts-de-France-, François Delhaye -président de la FFB Hauts-de-France-, et Jean-Christophe Repon -président national de la CAPEB-, ont fait le point sur les avancées de la réforme. Unanimes pour dire qu’elle était à même de revaloriser les métiers du bâtiment et de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre. Mais sans cacher leurs inquiétudes sur son financement futur.
Adoptée en 2018, la loi « Avenir Professionnel » modifie en profondeur la gouvernance et le financement de la formation professionnelle. Devant un public attentif et nombreux, Sébastien Leclercq -administrateur de Constructys-, Laurent Parra -directeur général BTP CFA Hauts-de-France-, François Delhaye -président de la FFB Hauts-de-France- et Jean-Christophe Repon -président national de la CAPEB-, ont fait le point sur les avancées de la réforme. Unanimes pour dire qu’elle était à même de revaloriser les métiers du bâtiment et de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre. Mais sans cacher leurs inquiétudes sur son financement futur.
Un propos liminaire a permis aux uns et aux autres de s’accorder sur les grandes lignes de la réforme de l’apprentissage de 2018. Une réforme placée entre autres sous le signe de la libéralisation du marché de la formation. Depuis janvier 2021, tout à chacun peut en effet ouvrir son école d’apprentissage, à condition de détenir une certification délivrée par France Compétences (la nouvelle agence en charge de réguler l’offre de formation). Exit les subventions ! Désormais les centres d’apprentissage sont rémunérés au contrat. Entre 6 000 et 8 000 € par tête de pipe. Un « coût contrat » qui bouleverse le financement des CFA (Centre de Formation des Apprentis) : pour avoir des sous, il faut recruter !
Trois ans après son adoption, les quatre intervenants de la table ronde ont loué les vertus de cette révolution qui incite les centres de formation à séduire le maximum de candidats et, par conséquent, à contribuer à l’effort - nécessaire en France - de revalorisation de l’apprentissage. Notamment auprès des jeunes filles, de plus en plus nombreuses à intégrer les métiers du bâtiment. La réforme contraint aussi les CFA à coller aux besoins des entreprises. Désormais, plus une « école » offrira des débouchés, plus elle sera demandée et… plus elle aura de ressources. Un cercle vertueux pour un double objectif : faire baisser le chômage des jeunes et lutter contre la pénurie actuelle dans les métiers de la construction.
À la tête du BTP CFA (Centre Formation des Apprentis) Hauts-de-France depuis novembre 2019, Laurent Parra a assuré ne pas être effrayé par la concurrence nouvelle induite par la réforme. Il a rappelé qu’avec un taux d’insertion de 86%, les 4 CFA de la région (2 000 apprentis dans 600 entreprises) étaient parfaitement taillés pour instruire ses jeunes au mieux, grâce à la qualité des formateurs.
Doublement des apprentis depuis deux ans
Constat partagé par François Delhaye, président FFB Hauts-de-France (syndicat des entreprises de bâtiment) et Jean-Christophe Repon, président CAPEB nationale (syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment). Les deux « syndicalistes » ont loué la politique de l’Etat en faveur de la formation depuis 4 ans, satisfaits de la multiplication par deux du nombre d’apprentis. Rappelant toutefois que ce bon chiffre résulte aussi (et peut-être surtout) de l’aide à l’apprentissage pour les entreprises accordée depuis juillet 2020 : jusqu’à 8 000 € pour l’embauche d’un alternant. À la question d’un spectateur sur la bonne entente des deux organisations à parler d’une même voix auprès des pouvoirs publics, François Delhaye de la FFB a opposé les frictions nationales à la concorde qui règnerait selon lui au niveau local. Jean-Christophe Repon de la CAPEB n’a pas nié qu’il y avait encore des progrès à faire et qu’un coordinateur pour l’ensemble du secteur de la construction avait toute sa légitimité.
Les motifs d’inquiétude sont venus de Constructys. L’opérateur de compétence (OPCO) rassemble les différentes branches du BTP (dont les négociants des matériaux de construction). C’est lui qui délivre les quelque 7 000€ du coût-contrat au CFA et joue le rôle d’appui technique et de conseil auprès des entreprises dans leurs projets de formation ou d’alternance. Président de la Commission Sociale de la Fédération des Distributeurs de Matériaux de Construction, et à ce titre, administrateur et Secrétaire de Constructys, Sébastien Leclercq s’est félicité de la bonne santé de l’alternance de ces dernières années, prévenant qu’elle pourrait connaître un coup d’arrêt si le gouvernement cessait ses aides à l’apprentissage. Autre crainte : les 2,7 milliards d’euros de déficit de France Compétences. « Si l’on veut maintenir le niveau actuel d’apprentis, il risque d’y avoir un sérieux ralentissement des crédits accordés dans les 5 ans à venir… » a prophétisé Sébastien Leclercq. Message transmis au prochain président de la République.
Rédaction : Alexandre Lenoir
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